Tri et relecture, seconde partie. Encore un auteur de romans policiers japonais, mais celui-ci d'un autre style, plus fidèle au genre, et d'une autre époque, plus proche de nous.
Petits crimes japonais est un recueil de huit nouvelles, publié d'abord chez Clancier-Guénaud puis chez Rivages/Noir. On y découvre les origines d'un cadavre souriant, une façon originale d'aider les sans-abris, les bénéfices de l'altruisme, les distractions sournoises des grands riches, les dangers potentiels à nourrir les pigeons, l'émotion particulière de certains souvenirs de guerre, les qualités d'un bon maître chanteur, et même, la besogne étrange d'un extra-terrestre. La plupart de ces histoires ont leur squelette dans le placard, et souvent d'ailleurs, assez littéralement.
L'avis de Sanjuro :
Le nom de Kyotaro Nishimura est probablement inconnu de la plupart des lecteurs européens, pourtant, c'est un auteur prolifique qui écrit depuis les années 60 et a publié près de 500 livres ! Âgé maintenant de 81 ans, cela ne l'empêche pas de poursuivre son activité d'écrivain. Son dernier roman est même sorti tout récemment, le 5 octobre 2011, Totsugawa Shôzô Hakone Bypass no Wana, qui veut dire, si je ne m'abuse, Le Piège de la Déviation d'Hakone; Totsugawa Shôzô étant le nom de son détective vedette. A ma connaissance, très peu de ses romans ont été traduits en français, les deux que j'ai lus étant Les Dunes de Tottori, un bon petit polar sur le chemin de fer dans la veine de The Great Train Robbery de Michael Crichton, et Les Grands détectives n'ont pas froid aux yeux, une histoire amusante où plusieurs détectives célèbres (le commissaire Maigret, Ellery Queen, Hercule Poirot et Kogoro Akechi; cf. critique du Lézard noir) tentent ensemble de résoudre un mystère au Japon.